« L’archéologie sous les mers » est un site du gouvernement qui propose plusieurs rubriques intéressantes. Notamment sur les acteurs de la recherche, les différentes méthodes, les inventeurs (ceux découvrant les épaves) ainsi qu’une présentation de quelques sites.
La présentation est claire, ainsi que son organisation, et la documentation reste très complète. De plus il est fortement référencé car il est l’un des premiers à apparaître dans les différents moteurs de recherche concernant l’archéologie subaquatique. Néanmoins, les sites du gouvernement ont la particularité d’avoir un URL unique. Nous ne pouvons donc vous renvoyer sur d’autres pages spécifiques, mais juste vous guidez tout au long de votre visite.
Il est relié au DRASSM (Département des recherches archéologiques
subaquatiques et sous-marine) dont les locaux sont à Marseille. La direction des recherches archéologiques sous-marines créée en 1966 par André Malraux est devenue le 4 janvier 1996 le DRASSM. C’est un service à compétence nationale relevant de la direction générale des patrimoines du ministère de la Culture et de la Communication.
Nous avons ici dédié un article sur le DRASSM.
Contrairement à L’INRAP (Institut National de Recherche Archéologique Préventive, que nous présentons dans cet article) il n’y a pas de site spécifique référençant les recherches actuelles. Alors « L’archéologie sous les mers » pallie cette lacune. Malgré la richesse de la documentation, avec notamment une carte de répartition des sites et un résumé par site fouillé, si l’on compare ce site avec l’INA on constate un grand écart. Notamment concernant les illustrations peu nombreuses, le manque d’articles référencés. Nous en avons fait une description dans un article précédent que vous pouvez consulter ici.
Pour résumer, le site se construit de la manière suivante. Pas d’ordre spécifique, sur la page d’accueil vous avez le choix entre cinq onglets.
Un sur les découvreurs, qui vous présente un historique thématique allant des premiers découvreurs à l’évolution des découvertes, avec une attention toute particulière au scaphandre autonome. Concernant cet outil essentiel, le site propose un historique intéressant, agrémenté d’images qui permet de bien visualiser l’évolution. Sous la forme d’une chronologie, vous pouvez comprendre comment l’homme a progressivement tenté de découvrir le fond des eaux depuis le Ier siècle av. J.-C., jusqu’à 1952.
Un autre onglet est dédié aux techniques. Celui-ci est encore subdivisé de manière thématique : Découvrir, Fouiller et restituer, Connaître, Conserver. Notons par ailleurs que c’est le titre de l’exposition menée par le DRASSM notamment. Nous la présentons dans cet article. Cet onglet vous propose de découvrir une série de courtes fiches, quelque peu illustrées. Le tout reste très didactique et accessible.
Un troisième onglet, Explorer les sites vous permet de découvrir les sites fouillés de la Manche Atlantique, du littoral français à Alexandrie, en passant par les « rivages lointains »… En cliquant sur l’un de ces hyperliens, vous êtes redirigés vers une carte des sites (sauf pour Alexandrie). Cliquez sur l’un d’entre eux et vous pourrez y consulter une courte fiche agrémentée d’images. Le site s’adresse décidément à un large public désireux d’apprendre.
Un quatrième onglé est dédié uniquement à la « Grotte Cosquer » que vous pouvez visiter en vous déplaçant sur la carte du site. En cliquant sur les points rouges un zoom est fait sous forme de photographie. La visite n’est donc pas intéractive. Est également présentée la particularité du site, son potentiel, la faune y vivant ainsi que les preuves d’une présence humaine.
Le dernier onglet est dédié aux acteurs de la recherche. Sont présentés les organismes de la recherche comme le DRASSM, les associations (GRAN, SEAS, nous les présentons dans cet article), les musées et les laboratoires.
Un lien sur la page d’accueil vous renvoie également vers une reconstitution de l’épave de la Dauphine dont nous parlons aussi dans notre article sur la Natière.
En somme, ce site est une référence incontournable, qui sans se perdre dans un discours trop scientifique, suit bien son objectif qui est celui de faire connaître, de restituer le savoir à un large spectre d’individus. Car finalement, il s’agit bien de notre histoire à tous.
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