Publié par : Archeologiesubaquatique | mars 20, 2012

Sites généraux sur l’histoire et les méthodes en archéologie subaquatique

L’archéologie subaquatique en fait rêver plus d’un. D’où le nombre d’associations de plongeurs qui finissent par intégrer des archéologues, ou encore le nombre de sites sur le sujet! En voici quelques uns qui pourront vous intéresser, tant d’un point de vue général que plus précis.

Passion archéologie, un blog amateur hébergé par le serveur Overblog.

Ce blog fut créé par un passionné d’art et archéologie. Vous pouvez consulter ici l’ensemble de ses articles dans la catégorie archéologie sous-marine. Il propose un lien vers un reportage de la chaîne télévisée Arte sur les « pêcheurs de trésors tunisiens« . Il présente l’expédition d’Alfred Merlin au large de la Tunisie en 1908 reprises de nos jours par Michel L’Hour (Conservateur général du patrimoine, Archéologue français et directeur du DRASSM). Ces fouilles concernent une épave antique et le documentaire permet de reconstituer la traversée de l’épave à l’aide nombreuses reconstitutions. Concernant le blog, il ne présente pas les choses d’un point de vue critique, il se contente de recenser des vidéos ou des faits qui font « date ». Certes, on aurait voulu en savoir un peu plus. Le nombre d’articles dédiés à notre domaine est très faible, mais ce blog est destiné à tous les domaines de l’archéologie alors soyez curieux!

Il est d’un grand intérêt concernant l’évolution de la recherche au niveau local et l’importance du développement de la recherche scientifique pour l’interprétation.

Alors, on constate par l’abondance des supports tels que les vidéos mises en ligne, les reportages rediffusés etc… que le public aime ce genre d’informations et qu’il est friand d’images. Le support visuel est alors crucial et utile pour attirer les personnes en général à ensuite lire des ouvrages plus poussés. Ce serait une sorte d’avant-goût donnant envie d’en savoir toujours plus et non pas un moyen de substitution!!

Non, les reportages, les livres audio, les sites internet ne remplacent pas le support papier, ni ne condamne les bibliothèques. Au contraire il permet d’avoir accès à un autre type d’informations, alors ne délaissons pas les hébergeurs comme Youtube. Je cite ici l’article de Wikipédia : « YouTube est un site web d’hébergement de vidéos sur lequel les utilisateurs peuvent envoyer, visualiser et partager des séquences vidéos ». Ce site permet aussi de faire la promotion d’artistes peu connus, de diffuser des connaissances, de partager sans que cela soit payant. Alors autant profiter de cet plateforme! Vous pourrez même voir Vladmir Poutine faire de la plongée sur un site archéologique… C’est pour dire! Vous avez 177 vidéos sur l’archéologie sous-marine et 116 pour l’archéologie subaquatique sur Youtube, entre professionnels et amateurs vous avez le choix.

Documentaire – Pêcheur de trésors – Naissance de l’archéologie sous-marine

BBC – History – An Introduction to Marine Archaeology :
beaucoup de texte, peu d’illustrations!

Colin Martin, chercheur en études maritimes à l’Université de St Andrew, présente ici une page web herbergée par le site de la BBC concernant l’archéologie subaquatique. Il aborde notamment la notion de « trésor » qui omnubile le grand public et qui affronté à la réalité se révèle moins « fantastique ».

L’objectif de ce chercheur est le suivant : « It is not just the land that reveals hidden secrets of past times but the sea offers wonderfully preserved treasures. This is the story of how archaeology went underwater, the difficulties they face and the problem of restoring often very fragile finds ». Il prône alors la réhabilitation de l’archéologie subaquatique qui effectivement n’a pas une place de marque en archéologie. Nous le voyons, le site du DRASSM est quasiment nul, les seuls sites qui s’efforcent de diffuser de l’information sont les sites associatifs! La France a pris un retard considérable par rapport à d’autres nations comme les Etats-Unis qui avec l’INA, les Universités (très présentes) et la collaboration avec des personnalités telles que James Cameron, arrive à replacer au coeur de la recherche l’archéologie sous l’eau.

Le front de mer a varié selon les âges aux différentes époques, tout comme il continue aujourd’hui de grignoter l’intérieur des terres. Nos rivages d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier. Par exemple la majorité des sites préhistoriques du Pérou sont aujourd’hui sous les eaux! Ceci est du au climat qui varie, à la fonte ou non des glaciers, à l’érosion etc… Nous n’entrerons pas dans ces détails ici mais sachez que l’étude de paysage fait partie entière des recherches en archéologie. C’est pour cela que des matières telles que la géomorphologie (étude scientifique des reliefs et des processus qui les façonnent)  sont aujourd’hui enseignées aux étudiants pour que ceux-ci s’ouvrent vers des considérations et de ce fait des interprétations plus proches de la réalité et non biaisées par une vision mystique de l’archéologie. Les cités sumériennes au Proche-Orient étaient à l’époque très proches du Golfe persique et commerçaient alors avec de nombreuses autres communautés. Mais aujourd’hui elles sont loin des rivages. Que dire alors sur la dynamique de ces cités si l’on oublie que il y a des milliers d’années ces cités étaient en bord de mer?

La société Odyssey a déjà à son actif la découverte de l'épave du navire SS Republic, coulé au large des côtes américaines en 1865,
qui recelait quelque 65 000 objets, y compris quelque 50 000 pièces d'une valeur de plus de 75 million dollars.
Photo AFP

Alors tout le travail de Colin Martin, qui écrit là  un véritable manifeste, consiste à montrer ce qu’est l’archéologie sous les eaux, les différentes découvertes, les moyens de conservation et il aborde dans un dernier temps le problème du trésor. Car comme il le dit : « Contrary to popular belief, most historic shipwrecks do not contain ‘treasure ». Un trésor tout d’abord en archéologie, c’est un ensemble d’objet en métaux précieux. Un  terme donc générique et qui n’a rien à voir avec nos visions fantasmées. De plus les découvertes que l’on fait sont toujours des trésors pour l’archéologie qui essaie de reconstituer la vie des sociétés anciennes. Pour le grand public c’est un amas de pièces d’or et d’objets étranges ayant coulé lors d’une tempête. Non, nous étudions des hommes, leur façon de concevoir le monde, de communiquer les uns avec les autres, leurs techniques… Ainsi comme nous l’avons dit pour Ulu Burun, ne serait-ce qu’un prélèvement et une analyse physico chimique d’une amphore permet de retracer une partie du circuit maritime d’une épave. N’est-ce pas plus excitant qu’une simple pièce d’or?

Malheureusement les médias ne diffusent que ce genre de découvertes, comme ce bateau au large de l’Irlande qui contenait 220 tonnes de lingots d’argent estimé à 150 millions d’euros. Et encore une fois l’épave, coulée en 1941 par les allemands, a été détectée par des chercheurs américains en 2011 et qui vont également la remonter. Comme si la découverte de ces trésors comme ils le disent dans cet article « colossaux » était le remède à la crise. Mais la crise actuelle n’est-elle pas plutôt la crise du savoir?

Petite vidéo tout de même pour voir ce qu’il en est de l’épave, avant que l’on en retire l’intégralité des lingots sans aucune étude de contexte, pour quoi faire?…


Le scaphandre autonome, un blog wordpress.

Ce blog hébergé par wordpress a été créé par des étudiants en deuxième année d’archéologie, à l’université de Paris 1 – Panthéon Sorbonne dans le cadre d’un TD de Ressources Numériques. Tout comme l’est notre blog. Leur but est de parcourir internet et de trouver des informations pertinentes pour leur sujet : “Le scaphandre autonome.” Ils abordent notamment son histoire, sa réalité actuelle (composants, réglementation et risques), ainsi que son utilisation au sein de l’archéologie. Toutes ces rubriques répondent à la problématique suivante : ” Le scaphandre autonome : une évolution technique qui permet le développement de l’archéologie en milieu immergé.”

Le scaphandre autonome, dont l’évolution peut être suivie sur le site français « L’archéologie sous les mers » (voir notre article) est un dispositif individuel qui permet à un plongeur d’évoluer librement en plongée avec une réserve de gaz respirable. Il est donc fondamental pour fouiller durablement en archéologie sous-marine ou subaquatique et c’est pour cela que la présentation d’un tel blog semble essentielle.

Nous avons donc vu là trois points de vue différents. Celui d’un amateur, d’un spécialiste et d’étudiants en archéologie. Notre entrée dans l’internet 2.0 permet donc à un plus large spectre de personnes de créer du contenu. A juste titre? Reprenons ici l’article de Wikipédia qui comme nous l’avons déjà dit reste très juste la plupart du temps : « Le Web 2.0 est une évolution du Web vers plus de simplicité (ne nécessitant pas de grandes connaissances techniques ni informatiques pour les utilisateurs) et d’interactivité (permettant à chacun de contribuer sous différentes formes) ».

Cette dimension du web et l’utilisation de blogs par exemple nous permet à tous d’échanger nos connaissances, de réfléchir sur des sujets divers, et ainsi d’améliorer nos idées par le débat. Car seul en lisant un livre, que dire? La volonté de la création de la République des lettres à la Renaissance se faisait justement par l’échange épistolaire. Aujourd’hui nous avons la chance de pouvoir échanger avec des personnalités différentes aux quatre coins de la terre en temps réel. Malgré les risques que cela peut comporter, on peut tout de même garder notre esprit critique et au contraire l’aiguiser de plus en plus en sachant reconnaître les sources fiables.


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