photo: Shane Wasik
Nous allons, dans cet article, tenter de recenser quelques unes des grandes Institutions étrangères traitant de l’archéologie subaquatique.
Nous verrons ainsi les différentes approches que peuvent avoir ces pays face à la recherche archéologique et sous-marine.
UNESCO
Devons nous le rappeler, il s’agit de l‘Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture. Depuis 2001, l’Organisation a signé une convention afin de protéger le patrimoine culturel subaquatique.
Par « Patrimoine culturel subaquatique » l’organisation tient à préciser qu’il s’agit de « toutes les traces d’existence humaine présentant un caractère culturel, historique ou archéologique qui sont immergées, partiellement ou totalement, périodiquement ou en permanence, depuis 100 ans au moins… »
On peut trouver sur le site tous les détails de cette convention.
En résumé, les grands principes seraient:
- L’obligation de préserver le patrimoine culturel subaquatique,
- Que le premier choix de conservation doit être in situ,
- Un refus d’exploitation commerciale de ce patrimoine,
- L’engagement à la formation et au partage des connaissance.
Institute of Nautical Archaeology
Cette institution est un grand organisme américain dédié à la recherche scientifique de laboratoire et de terrain. Elle est liée au programme de l’Université du Texas en archéologie subaquatique, dont le fil directeur des recherches est l’histoire de la construction des navires en bois, du commerce maritime, les cargos et les ports anciens, à travers les âges, ainsi que sur les techniques utilisées pour conserver, et analyser tous les vestiges de ces activités sous-marines.
L’épave d’Ulu Burun (parmi les figures célèbres : George Bass, Cemal Pulak) abordée par ailleurs dans un autre de nos articles, fut étudiée par l’équipe de recherche de cette institution.
Le site de l’Institution contient également des informations sur le contenu du parcours, les modalités d’inscription, ainsi qu’un aperçu des différents projets menés (voir ici notre article plus complet sur l’INA).
Australasian Institute for Maritime Archaeology
En résumé, cet institut se considère chargé avant tout des publications scientifiques et de la diffusion du savoir (voir ses objectifs principaux ici). Il est très actif au niveau des publications, des conférences, des journaux et entretient des relations étroites avec les agences gouvernementales pour la protection de l’environnement.
En effet, l’Australie, île donc entièrement entourée d’eau, est davantage concernée par tout ce qui touche les océans que nous ne le sommes en France. Son histoire en est bien sur beaucoup plus liée. Car tout ce qui est externe aux produits indigènes est forcément arrivé par voie maritime. L’étude des épaves reste donc primordiale.
De par les nombreux amateurs de plongée sous marine, l’Institut organise nombre de manifestations, comme par exemple celle d’un concours de photographies dont est extrait la première image de notre article.
photo: Sam Edmonds
photo: Damien Siviero
Hellenic Institute of Marine Archaeology
Voici un dernier institut, celui de l’Hellenic Instut of Marine Arachaeology situé à Athènes.
Cet institut est un organisme privé de non profit. Fondé dans les années 70, ses quelques 400 membres sont des bénévoles désireux d’aider la recherche en archéologie sous marine grecque ainsi que de participer à la promotion et la diffusion de tous les savoirs découlant de ces recherches abondantes.
C’est notamment grâce à cet organisme qu’une centaine de scientifiques actifs aujourd’hui en Grèce ont pu être formés.
Pour autant le site n’est pas très complet, malgré la présentation de quelques sites comme l’épave Pagasitikos.
En conclusion, malgré le fait que nous ne pouvons vous présenter tous les instituts qu’il serait utile de mentionner, des différences de mentalités se font néanmoins ressentir, en comparaison avec les instituts français.
En effet, malheureusement la France manque encore de véritables sources d’informations et de diffusion de connaissances scientifiques pour le grand public en ce qui concerne l’archéologie sous marine et subaquatique. Vous pouvez tout de même consulter le site « Archéologie sous les mers » qui reste très riche en informations, ainsi que notre article qui le présente. Enfin, vous pouvez également lire notre article sur le DRASSM, l’institut français chargé de la recherche en archéologie subaquatique et sous-marine que nous décrivons ici, et qui montre bien le manque de développement des sites web institutionnels français.
Les accès aux sites archéologiques, pour les touristes ou pour les passionnés se font bien moins facilement qu’en Australie ou aux États Unis. Vous pouvez le constater en consultant notre article sur les reconstitutions faites sur les sites lacustres des lacs Clairvaux 2 et Chalain, qui ne peuvent être visités. Pour pallier ce manque, une visite « virtuelle » est tout de même possible sur ces sites faits par le gouvernement. Vous trouverez plus d’informations et de liens sur notre article.
Certains organisme français gagneraient à s’internationaliser afin de, et dans un but de diffusion, toucher un public plus large et d’enrichir les échanges culturels. Néanmoins, on constate l’effort réalisé par le Gouvernement et le Ministère de la Culture pour mettre à disposition le savoir scientifique grâce à la réalisation de plusieurs sites web dédiés à la recherche et aux découverte (comme ceux que nous venons de vous citer).
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