Publié par : Archeologiesubaquatique | mars 12, 2012

National Geographic

Le magazine National Geographic est la publication officielle de la National Geographic Society, une société américaine dont le  premier numéro américain fut publié en 1888. C’est un magazine mensuel, ses thématiques sont la géographie, les sciences, l’histoire, la culture et la photographie, la vie animale, la protection des espèces menacées ou encore l’archéologie. Le magazine de février 2012 du National Geographic a été en grande partie dédié à la fouille d’une épave romaine dans le Rhône et plus précisément dans la ville d’Arles.
Cette revue a pour habitude à mon goût, de faire du sensationnel avec l’archéologie. Mais pas seulement, de nombreuses pages sont emplies de photographies nous présentant des scènes exceptionnelles comme des paysages ou des migrations d’animaux… j’en passe!

Quant aux premières de couverture, prenons l’exemple de l’exemplaire de février. Un court résumé de l’article est publié sur le site du National Geographic. Ce qui nous intéresse ici c’est de constater l’importance dédié aux grands frissons de l’archéologie. En effet si vous regardez la vidéo vous constaterez tout d’abord la musique digne d’un film d’action à vous hérisser les poils.. Le pire est à venir. On nous montre un homme (mais qui?) qui dans l’obscurité la plus totale fait jaillir avec sa petite lampe le mobilier archéologique sans même prendre la peine de le relever. Les interviews des différents acteurs de l’opération sont quelque peu coupées. En effet on entend uniquement parler du « danger » de la fouille, des difficultés rencontrées (de manière très brève) et de son caractère exceptionnel. On a parfois même du mal à entendre leurs paroles tant la musique est forte.
En somme on constate un gouffre entre l’article rédigé et paru dans la revue avec cette vidéo et la présentation de la fouille sur leur site. Pourquoi une telle différence entre le papier et le numérique? On sait que plus de personnes seront amenées à consulter le site web et à regarder une vidéo gratuite, plutôt que d’en acheter un exemplaire. Ou alors est-ce plutôt une stratégie d’approche pour attirer la curiosité du plus grand nombre en ayant recours à ce qui les met en haleine? J’entends par là tout ce qui nous fait rêver et rend le passé encore plus mystique. Est-ce là le rôle que doivent jouer les médias? Ou y a t-il un problème qui va bien au-delà et qui serait le manque de lien entre la communauté scientifique et le grand public?

A ce propos, notre avis nous intéresse! Si vous le désirez, consultez notre rubrique « Idées reçues » et participez à notre sondage sur le lien entre les médias et le grand public concernant l’archéologie.


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